• Les mots pour le dire

    Risée. C’est comme souvent un mot qui vient du latin. En l’occurrence de risus ; lequel nous a donné aussi rire, risible … Sauf qu’accoler rire et François rend possible que ce dernier soit sujet d’une action au demeurant fort agréable. Car se marrer fait travailler la bouche et les zygomatiques, témoigne en général d’une forme de bonne humeur et fait finalement assez plaisir à voir (sauf bien entendu quand c’est à ses dépens que l’on rit). Tandis que le voisinage de risée et de François ne fait jamais de lui que l’objet d’une attention dont il se serait bien passé, tant le discrédit qui accompagne le fait d’être la risée d’autrui vient surtout nous desservir. En guise d’illustration, si l’on parcourt la presse internationale, il ressort de façon assez unanime que le président actuel des Français est l’objet de risées récurrentes (en France aussi d’ailleurs). Et que, ce faisant, c’est la crédibilité du pays qu’il représente qui en pâtit. Serions nous un pays qui se veuille grand (par exemple défenseur inconditionnel des Droits de l’Homme) ou en recherche d’exemplarité, qu’il n’en faudrait pas plus pour anéantir tous nos efforts. Certes, ce n’est pas le cas, tant notre conversion au pragmatisme du commerce international (qui a succédé à celui du colonialisme d’exploitation) est ancienne. Mais quand même, pour assurer le moindre service après-vente encore faut-il être pris au sérieux par ses clients ! Nous nous réveillerons donc, putain d’Adèle, un beau matin fauchés, faute de clients ! Et ça, que non, NOUS NE DEVONS PAS L’ACCEPTER ! Poujade au secours* !

    Dédou di Capello

    * Je déconne Ginette, ne m’en veux pas !


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  • L’HUMEUR MAUSADE DU JOUR (ET DU LENDEMAIN)

     

    A vouloir faire blog avec quelques uns on s’attache vite au petit Robert. Et s’il fallait encore que je fasse bloc avec Ginette, je m’attacherais bien sûr aux siens. Mais ce n’est pas d’actualité. Donc, disais-je, je dictionnarise aussi souvent que possible. C’est tout à la fois mon scrabble, mes mots croisés et mes questions pour un champignon à moi. Sauf que là je gagne à coup sûr et au moins un mot par partie. Prenons le mot " atterré ", qui m’obsède l’esprit (" obsession " venant du latin " obsidere " qui veut dire " assiégé ") et dont les illustrations semblent fleurir dans l’actualité de la veille et du futur proche prévisible. La citation de Voltaire qui accompagne le mot dans le dictionnaire : " la consternation qui avait atterré l’esprit des Génois "… pourrait aisément être remplacée par celle (la consternation) des Grecs, des Ricains ou des Gaulois. Alors on tourne autour du pot et on se dit qu’il y a finalement assez peu de conjonctures ou d’époques de l’histoire humaine dont on peut dire qu’elle n’ait rien eu d’atterrant. Pire, nous serions aisément assiégés, submergés, enterrés … bref mis bien mal à l’aise face à nous-mêmes si nous devions énumérer la série des erreurs humaines (les nôtres) qui se sont répétées et dont nous n’avons tiré, malgré d’indubitables atterrements émotionnels et autant d’on-ne-nous-y-reprendra-plus sincères, strictement aucune leçon. Donc voilà, après " Jack et les frais de bouche I ", " Jack et les frais de bouche le retour ", on a remis à nouveau sans coup férir les couverts pour un bon gros service de cinq années régaliennes. Bon, les amis, c’est à croire qu’on aime regarder ceux d’en-haut se régaler à nos frais. Quitte, au détour de l’un de leurs gros rots, à se sentir subrepticement atterrés …

    Dédou (dit " loco-dédou-del-sol ")


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