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Jardins éphémères
Jardins éphémères ---------------------------------------- Dans l'épaisseur presque tangible De ces obscurités matinales, Les éclairs griffonnent d'étranges adresses Au dos des nuages. Dans ces nuits à l'agonie, se pressent À perdre haleine, Car elles n'ont plus l'âge, Des images pêle-mêle ; Des allégories constellées de pluriels ; Des métaphores belles et rares. Bousculade de mots singuliers, car L'art d'assembler ceux-ci n'a d'égal Que la pensée la plus fine d'un madrigal. La traduction de ces inflexions nocturnes, Arabesques si peu orientales Où transparaît, diaphane, chaque lune, Se couche quelquefois sur un papier glacé, Brûlant alors la plume de mes écritures enlacées.
Patrick AVELINE ------------------ Aix-en-Provence, mai 1989.
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