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    UN COMMUNIQUE du Conseil national de l'Ordre des architectes (pas spécialement connu pour être une organisation d'extrême gauche):



    "Le projet de loi relatif aux partenariats public/privé (PPP) va être voté en catimini par l’Assemblée Nationale le 25 juin.


    Par cette forme de marché global, un opérateur privé assure le financement, la réalisation et la maintenance d’un équipement public (hôpitaux, prisons, écoles musées) moyennant le versement par la collectivité d’un loyer sur 30 ou 40 ans. Il perçoit en contrepartie des annuités sur de longues périodes. C’est une sorte de crédit-bail qui ne peut être pratiqué que par quelques majors du BTP ou des financiers.



    La discussion au Sénat, le 1er avril, a mis en évidence les risques dont ce texte est porteur : abandon de prérogatives de la puissance publique, fuite budgétaire, surcoût pour la collectivité, surtout l’exclusion des artisans et des PME et l’annexion des architectes et des autres concepteurs aux groupes privés.


    Les expériences déjà menées à l’étranger, notamment en Angleterre et au Portugal, ont montré les dérives auxquelles conduisent les PPP.



    Pour sa part, le Conseil Constitutionnel qui s’était prononcé en 2003, a mis en évidence le risque d’atteinte au bon usage des deniers publics, à la protection des propriétés publiques et à l’égalité devant la commande publique. Il en a fait une procédure de stricte exception à condition qu’elle soit justifiée par l’urgence et par la complexité de l’ouvrage à réaliser.


    Ce projet de loi qui sera donc examiné à l’assemblée nationale le 25 juin généralisera le recours à cette procédure.



    C’est pourquoi, à l’initiative de l’Ordre des architectes, une conférence de presse est organisée le 23 juin, à 15h au siège du Conseil national de l’Ordre, Tour Maine Montparnasse, pour protester vivement contre cette procédure qui déroge au Code des marchés publics, et qui à terme va assécher le dynamisme et la pérennité des artisans et petites entreprises du bâtiment et fera payer aux générations futures les maigres économies d’aujourd’hui.



    L’AITF (Association des Ingénieurs Territoriaux de France), la CAPEB (Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment), la FNSCOP BTP (Fédération Nationale des SCOP du BTP), le SNSO (Syndicat National du Second Œuvre), le Syndicat de l’Architecture, l’UNSFA (Union nationale des syndicats français d’Architectes) et l’UNGE (Union Nationale des Géomètres Experts), - soit plus d’un million d’actifs et 350 000 sociétés - se joignent aux architectes pour exprimer leur indignation et leurs craintes."

     

    Bref, nous paierons plus longtemps des ouvrages plus chers. Comme pour tout le reste, la part belle va être encore un peu plus faite aux plus riches sur le dos de ceux d'en-bas.  ... Si vous n'êtes pas directement bénéficiaire de la politique menée par le gouvernement sous l'impulsion du Medef et que vous le soutenez, vous êtes le pire des ânes (à ce stade, personne ne peut rien pour vous...).


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  • Qu’est-ce que la simplicité volontaire ?

    Richard Gregg, un américain disciple de Gandhi, est à l’origine en 1936 de l’expression « simplicité volontaire » avec son livre The value of Voluntary Simplicité.  Au Québec, c’est Serge Mongeau qui a écrit pour la première fois sur le sujet en 1985 : La simplicité volontaire, ou comment harmoniser nos relations entre humains et avec notre environnement. Pour le RQSV (réseau québécois pour la simplicité volontaire), la simplicité volontaire, c’est :

    - une façon de vivre qui cherche à être moins dépendante de l’argent et de la vitesse, moins gourmande des ressources de la planète ;

    - la découverte qu’on peut vivre mieux avec moins ;

    - un processus individualisé pour alléger sa vie de tout ce qui l’encombre ;

    - un recours plus grand à des moyens collectifs et communautaires pour répondre à ses besoins et donc un effort pour le développement d’une plus grande solidarité ;

    - le choix de privilégier l’être plutôt que l’avoir, le « assez » plutôt que le « plus », les relations humaines plutôt que les biens matériels, le temps libéré plutôt que le compte en banque, le partage plutôt que l’accaparement, la communauté plutôt que l’individualisme, la participation citoyenne active plutôt que la consommation marchande passive ;

    - la volonté d’une plus grande équité entre les individus et les peuples dans le respect de la nature et de ses capacités pour les générations à venir.

    C’est donc un choix de vie individuel qui garde une portée collective. Il est certain que c’est aussi un mouvement qui va définitivement à contre-courant du système dominant. Mais ce n’est pas les 350 membres du RQSV  qui vont changer le monde… La Biosphère a besoin de l’engagement de tous les humains. Plus on est riche, plus il faudra (volontairement ?) abandonner partie de sa richesse ! Car « Il est plus aisé pour un chameau de passer par le chas d'une aiguille, que pour un homme riche d'entrer au royaume de Dieu. »(Mathieu 19:23-24)

    Pour plus d’information : www.simplicitevolontaire.org


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  • 27.05.2008 : Colin Campbell s’exprime

    (Texte tiré de Biosphere-hebdo n° 22.2008 - spécial " épuisement des ressources ")

    Colin Campbell ne mâche pas ses mots dans LaRevueDurable (février-mars-avril 2008), l’ère de la facilité se termine : "  Le pic du pétrole conventionnel, c’est-à-dire du pétrole facile à extraire, a eu lieu en 2005. Celui de l’ensemble du pétrole - huiles lourdes, offshore profond, pétrole polaire, etc. – aura lieu en 2010. Mais la date exacte relève du détail, c’est la vision du déclin à long terme qui compte avant tout : il va falloir vivre dans un monde qui se contracte. Avec la déplétion du pétrole, la croissance n’est plus possible. En interne, les entreprises pétrolières savent désormais ce qui se passe. Mais ce qu’elles diffusent à la Bourse est complètement différent. Jadis, nombreux étaient ceux qui en dépit des informations disponibles, refusaient d’accepter que la Terre est ronde. De la même manière, la nouvelle de la déplétion de la production de pétrole n’arrange pas beaucoup de gens en position de pouvoir, qui préfèrent l’option qui consiste à nier cette réalité.

    Homo petroleum disparaîtra progressivement au cours du XXIe siècle. Homo sapiens ne lui survivra que s’il fait preuve d’assez de sagesse. La solution réside dans la régionalisation, la localisation de l’économie et une vie différente, moins consommatrice d’énergie. Le protocole de la déplétion du pétrole (

    http:/oildepletionprotocol.org) dit que chaque pays devrait accepter de diminuer sa consommation de pétrole de 2 à 3 % par an et se débrouille pour gérer cette réduction, choisir quel type de rationnement mettre en place. Ce que fournit aujourd’hui au monde l’énergie du pétrole, c’est l’équivalent de 22 milliards d’esclaves travaillant nuit et jour. La société vit grâce au pétrole depuis plus d’un siècle et doit maintenant réaliser qu’elle devra se débrouiller sans énergie alternative aussi pratique à utiliser et facile à extraire. Bien sûr, on peut toujours remonter à cheval. [rires] "

    NB : Colin Campbell, retraité des grandes compagnies pétrolières en 1989 et excellent géologue, est le fondateur de l’Aspo (association pour l’étude du pic pétrolier).


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  • Le quart d'heure anticonsummériste de Dédou Criticum (nlle rubrique publiée quand bon lui semble)

    Burnous maous !

    Un nouveau produit est mis en vente sur le marché français, ça s’appelle " Burn ". Les autorités médicales françaises sont assez unanimes pour considérer que ce truc là t’explose la tronche, affole ton rythme cardiaque et peut s’avérer franchement nocif à forte dose et/ou mélangé à de l’alcool. Alors, ça me choque. Non, non, pas parce que ça paraît un peu con de dire que ce truc là nuit à la santé tout en l’autorisant, mais parce que d’autres produits, plus " doux " sont farouchement réprimés et que l’on peut s’attendre à des discours fortement hypocrites sur le pourquoi de ce régime de faveur pour le Burn. D’ailleurs, c’est commencé… J’ai entendu la ministresse de la santé faire de maous costaudes propositions pour limiter les dégâts : on va fabriquer des millions d’imprimés qui seront distribués sur les points de vente du Burn pour en expliquer tous les inconvénients. Sans vouloir jouer les contrôleurs de cour des comptes, c’est un tantinet choquant. Pourquoi de l’argent public viendrait-il accompagner la commercialisation de ce machin, alors qu’en l’interdisant on en limite d’office les dégâts et on s’économise les imprimés, affiches, et toutes ces conneries qui ne serviront à rien. A moins, comme le disent certains, que Burn ait comme son pôte Ogéhème quelques zamis compatissants chez nos glorieux gouvernants actuels ... Alors, tiens, puisqu'on y est, faites vous servir deux ou trois Burn; en cherchant un peu vous trouverez aisément quelques tronches de cakes de la France d'En-Haut à éclater ! ! ! Au final et en guise de compensation les mêmes légaliseront peut être des trucs qui vous font les moeurs plus douces. Pour être honnête, je recommande quand même fortement de rester dans l'entre-deux (chez Dieu) et de plutôt faire honneur au fruit de la vigne...

     

    Photo JLV


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