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Des photos d'art et des reportages photo, de la peinture, de la littérature (textes de Patrick Aveline, Jean-Louis Vassallucci ...), des critiques de livres (de Jeanne Tomasini, Marlène Lanoix, Denis Blémont ), les petits mots de Dédou, des liens vers le

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La Méditerranée fut, pendant longtemps, le centre du monde occidental. Pas une forteresse fermée sur elle-même, mais un carrefour, lieu d’échanges, de rencontres et de promesses. Et, au centre du centre, il y avait la Corse. Ile de Beauté, pas seulement par ses paysages, mais aussi par ses valeurs humaines de respect, de dignité et de solidarité… Chez Braudel, écrivain de la tolérance et historien encyclopédique, ce constat était une évidence indiscutable. Et puis du temps a passé. La Méditerranée est devenue une frontière. Une barrière. La Corse n’a plus été qu’un poste avancé. Sans que l’on sache clairement si l’Europe voyait en elle son dernier prolongement ou plutôt une forme de violence toute « méditerranéenne » incrustée en territoire européen. Sans doute en va-t-il de la nécessaire simplification qui permet aux êtres humains d’appréhender le Monde.

Cette « commodité » pèse encore fortement sur la perception de tous ceux qui ne veulent regarder la Méditerranée et la Corse que de loin… Sans efforts, ni démonstration, « Les Obstinés » de Jeanne Tomasini, disent une vérité contraire. A la fin du XIXème siècle, c’est à dire hier, une vie comme celle de Marc Sebastiani pouvait rencontrer en Corse ou ailleurs toutes les contradictions du monde. Et l’obstination à rester humain, force intérieure mobilisée dans l’adversité, n’y était probablement pas un épiphénomène.

« Les Obstinés » ne font pas l’apologie « conservatoire » de la « culture corse », d’une fermeture, qui servirait l’idée d’un « monde à part », support d’éventuelles inquiétudes. Ce livre est, avec modestie et parmi d’autres, le roman de l’Humanité. Celle qui pousse chacun d’entre nous à surseoir à sa propre médiocrité, quand il le peut et parfois tardivement … Marc Sebastiani n’est donc pas un héros, mais bien un « parent ». De ceux dont on veut bien faire le fondateur mythique d’une lignée. De ceux qui laissent, bien après leur disparition physique, une forme de sagesse.

C’est un legs que les privilégiés qui ont rencontré Jeanne Tomasini savaient bien entendu inéluctable. Les autres, en lisant ses « Obstinés », feront un peu connaissance avec elle. Et avec eux-mêmes. Qu’ils soient Corses ou habitant de n’importe quelle autre contrée du Monde… Alors, pour ceux qui ne l’ont pas encore fait, laissez vous enrichir par l’œuvre de Jeanne.

JLV

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Lien avec « Les Obstinés » sur Amazon :

http://www.amazon.fr/Obstin%C3%A9s-Jeanne-Tomasini/dp/2915557500/ref=sr_1_3/403-3814532-0376441?ie=UTF8&s=books&qid=1174681367&sr=8-3

 

 

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Z
bravo pour cette pr?ntation de la Corse a travers ses ?ivains
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V
ce roman est tout simplement fabuleux. J'ai commence a lire et ne pouvait m'arreter avant d'avoir fini..au petit matin. Un plus, c'est peut-etre une histoire vraie.....
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