Eklablog
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Des photos d'art et des reportages photo, de la peinture, de la littérature (textes de Patrick Aveline, Jean-Louis Vassallucci ...), des critiques de livres (de Jeanne Tomasini, Marlène Lanoix, Denis Blémont ), les petits mots de Dédou, des liens vers le

Onze poèmes

L’automne d’après

La barque fracassée

Avait un sel curieux

Une rame toute bleue

L’autre embarrassée

De leur rencontre

Restait un cycle incertain

Qui fit de ce couple lointain

Mais né sous un jour lumineux

Quelque chose qui vécut longtemps

Et mourut heureux.

Cycle (février 1995)

 

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Elle arrive

maïeutique

Comme une aile

C’est bien elle

Rose Hermétique

Quel bonheur

d’être là et ici

Dans ce bosquet de hêtres

Qui laisse

Au temps

A ses ombrages

Un mouvement si clair

Demain.

Rose Hermétique (février 1995)

 

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L’histoire se poursuit

Tournaille

Eradique

S’offusque

Et réclame son lot

De paroles

Invective

S’irrite

Expatrie ses scories

Sa bile fuse

Quand son temps s’amoindrit

Et majore

Lutine

Manigance

Fuit pour plus tard

Revient à la charge

Se lève

A la tribune

En appelle au Droit

Magnifie l’homme et son toit

Sans dire

Que son hymne tue.

Manigance (janvier 1995)

 

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Absence

Routinière

Sur un tombeau

Tout roule

Et par cet alibi

Sur l’ombre claire

Déroulée sans ardeurs

Etendu par terre

Dominant du menton les ponts de terre

Les cheveux au vent

Il a feint de mourir

Pour un instant se taire.

Par terre (décembre 1994)

 

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Trace

Cercle

Léopard où rien ne passe

Serpentin où trépasse

Seul et las

Nu

Asthmatique et rude

Nuit sans lune

Nécrophage sans visage

Gens du soir

Irons nous toujours seuls.

Gens du soir (septembre 1993)

 

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Trompes magiques

Vos humeurs se délitent

Enfin

Dans un puits

Sans fond

Où une belle

La plus belle assurément

Essaie de se mirer

Entre fracas

Et entrelacs de serpents

Tréfonds et contretemps

D’un enfant de wyka

Troublé

Tant l’avenir assiège son présent

Subissant

La mouvance

Ou la redondance

Du Temps.

Puits sans fond (juin 1993)

 

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Quand l’orage repu

Du métal de la terre

Endormira souffrir

Arrogant de bonheur

De l’espoir d’alanguir

A l’infini repos

Au soupir des couleurs

Et de bleu

Et de marbre

En ce geste permis

De tant d’empressement

Il sera le dernier

Sur cette terre

Mais peu embarrassé

Embrassé moult fois

De poussières

Et par l’air.

Le dernier (mars 1993)

 

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Orgue distraite

D’une roche granitique

Dans un gris lointain

Pour peu de silence

Peu d’espace

Que rien

Ne pourrait enrichir

Ou prendre comme appui

Quand le vie

Peu ou proue

En vient au vide

Orgue insolite

Que non que oui

Que parvis des églises

Que sel de mer

Et sol piqués

Qu’un sommeil sans durée

Emporte et désaltère

Que ce soir égaré

D’un seul affolement

A perdu au loin

Et soudain ramené.

Pour une orgue (janvier 1992)

 

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Triple buse

Arquebuse et destin

Mouture

Câtin

Promenades au loin

Requins

Caresses

Insaisissable l’espoir est anodin

Ruse

Oubli

Fine mouture où nul ne crie

Unisson par dépit

Enroués

Mais ici

Il y a dans cette bâtisse

Un sourd

Des cris

De la rosée sur un lac

Des arquebuses

Un destin

Et ce n’est rien

Si la clarté

Dans de jolis tons

Rend au silence

Son matin.

Triple buse (décembre 1991)

 

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Octavine

Passe et suave

Etait une amie des gens heureux

Pas de celle qui se frôle

Du bout des doigts

Mais plutôt que l’on emmène

En barque

Aux nénuphars les plus purs

Dans la violence d’un tempête

Nocturne

De celle aussi

Qui s’échappe au premier geste

Pour ne plus la revoir

Si ce ne sont

De fades et incertaines répliques.

Octavine (décembre 1991)

 

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Elle poursuivait

Cette ascendante étoile

Qui la mènerait

Au cœur

Des rêveries du monde

Le soleil s’était chargé

De cette intimité profonde

Sensualité prometteuse

D’un flot incessant

Dont le flux déversé

Converge à l’infini

Ramené aux chimères

Tout voyage est beau

Et Sidonie voyait maintenant

La Terre mère

Son visage s’ouvrant

A la volupté

Dans son intime parenté

Avec plaisir douleur et mort

Son âme éblouie

Rechercha sa fin

Dans l’Absolu.

Le voyage de Sidonie (mai 1991)

 

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PS : Le Funambule est constitué d'environ 130 poèmes rédigés entre 1978 et 1999

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