"Je suis d'épines et d'araignées" est paru

"Je suis d'épines et d'araignées ou les mémoires de Ben Bashinger"

Antiméandres, est grandement de parti-pris, mais en vérité tous ceux qui ont lu ce livre le sont vite devenus.

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Résumé et Critique des Editions Publibook

Depuis quelque temps, l’idée lui trotte dans la tête, à Benjamin : coucher sa vie sur papier. Faire le chemin à l’envers, retrouver les paysages et redonner corps aux êtres de son enfance. Un projet sans fondement pour son avocate de fille qui y voit là l’influence saugrenue d’une attachée de presse zélée et qui analyse déjà ce projet comme une imposture : pourquoi un vieux peintre borgne new-yorkais établi et reconnu irait-il marcher sur les plates-bandes des littérateurs et écrivains professionnels ? Dès lors Ben Bashinger devra emprunter des voies détournées pour se dire, pour énoncer son parcours à sa fille. User de la parole et de ses sortilèges, retenir l’attention de celle qui critique son entreprise et l’emmener là-bas à travers mots et souvenirs en terre d’enfance, dans la Biélorussie de l’été 45. En ces lieux où prend forme son histoire… ou peut-être sa légende.

Les réminiscences du vieil homme, portées par une parole envoûtante, s’enchaînent, s’intercalent, s’effacent… des souvenirs tendres auprès du père Itzaakh, du frère, des oncles Moshé et Yacoov… Des instants solaires, quelque voyage onirique, des faits fantasques qui nient un contexte délétère, s’organisent en une ronde folle, autour d’un évènement qui relève du non-dit. Peu à peu naît donc une certitude chez Marianne : Ben tait un épisode douloureux. " Mais quel homme es-tu papa ? " deviendra son interrogation lancinante, obsédante. Celle qui contaminera le lecteur et un roman qui constitue moins une œuvre de mémoire qu’une variation autour de l’enfance, sa magie, ses zones d’ombre.