Quand lEurope libérale personne nemballe.
Récapitulons-le ce sentiment-là : les Hollandais ont dit niet-der-land, les Français ont dit que-non-pas-ça et les Zirlandais ny sont pas zalés avec le dos de la cuillère à crème anglaise. Cest donc mal barré pour un mariage damour entre les citoyens dEurope et les institutions lointaines de lEuro-Land.. Même si pour le chef de la diplomatie belge "le vote exprimé ne traduit pas un rejet par la population irlandaise de la construction européenne" quand très majoritairement elle a voté " non "
Cest quen fait, ce que dit façon belge Karel De Gucht cest que notre époque formidable prévoit que les Etats sassoient assez unanimement sur les résultats de référendums populaires (au demeurant organisés par eux) au motif que lesdits résultats ne leurs conviennent pas et ne vont pas dans le sens des multinationales qui font la loi sur le territoire européen (et bien au-delà bien sûr).
Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, affiche donc clairement son intention de faire comme si rien ne venait de se passer. Pareil pour Nicolas Sarkozy (qui reconnaissons-le ne surprend ni ne déçoit pas grand monde) et Angela Merkel (plus grave, au regard de la carrure du personnage). Et puis les Espagnols, les Portugais et quelques autres Bref, même sil a été tout de suite clamé que le traité de Lisbonne n'entrera pas en vigueur au 1er janvier 2009, mais un peu plus tard, on peut se demander de combien est la prime aux gouvernants eurolibérophiles pour quils sescriment à creuser un abîme de désamour suspicieux entre eux et leurs zélectorats (alors que dhabitude ils ne veulent même pas les vexer en rêve et paient des communiquants pour faire croire kilsonzalécoute 24h/24h).
Alors, avant que le mot lisbonnisation ne remplace celui de libanisation pour décrire une situation où plus personne ne respectant rien on se met partout sur la gueule plutôt que de discuter posément à un avenir commun, messieurs les Zeurodécideurs, REPRENEZ-VOUS ! Certains dentre vous ont peut être des enfants, des amis, des voisins pour qui ils ont de lestime, peut être même des zadministrés pas trop méprisables : pensez à eux ! Dites que vous vous êtes trompés. Montez durgence un " Grenelle de lEurope citoyenne, sociale, humaine ". Embauchez Borloo, sil le faut ; on se fout quil soit de Droite sil laisse parler tout le monde et construit quelque chose comme le catalogue des meilleures intentions pour lEurope. Faites aussi confiance aux citoyens pour savoir désormais ce quil faut pour le plus grand nombre. Et faites vite, avant que les replis nationalistes et la bêtise humaine ne canalisent tout le désarroi actuel à leur compte !
Dédou Européanum