Aux gares hémorragiques
Aux gares hémorragiques
Qui déversent,
De pulsations en pulsations,
Le sang de mes jours ; A
ux gares hémorragiques
Qui trient dans l'urgence
Les giclées
De mes magmas intérieurs ;
Je me superpose d'instants suspendus,
Qui coagulent lentement aux commissures.
M'éternise de ralentis saccadés,
Qui cicatrisent encore les plaies jaunies.
Aux plates-formes de mes hémiplégies alternatives,
Je m'inonde de grandes marées,
Et les poumons, spongieux de morilles,
Absorbent l'écume des mes remous souterrains.
Aux équinoxes de mes hémiplégies alternatives,
J'esquisse, sur les estrans des pages vierges,
De vagues ombres d'agonie.
J'esquive alors quelques banderilles d'arc-en-ciel
Avant qu'une illusion de torero de foire
Ne se gave d'estocades.
Aux gares et aux équinoxes
Patrick AVELINE
Allauch, le 30 janvier 2003.